Dimanche 15 juillet : Je me lève vers 10h. Récupération du sommeil : check. Récupération de l’appétit : en cours. Petit déjeuner : café et manioc. Lecture de Gasby Le magnifique sur la petite terrasse de ma case (génial ce bouquin !). Vers 12h, nous partons tous les trois pour aller déjeuner chez la fameuse ****, que je recroiserais bien des fois. Avant, nous faisons un petit tour en voiture vers Camp Pintade. **** veut me montrer la chapelle qui est en fin de construction. Elle a une magnifique vue sur le lagon que l’on peut voir de l’intérieur grâce à une architecture contemporaine. Nous allons ensuite donc à La Ferme déjeuner chez ****. Entrée : carpaccio de poisson pomme de terre et papaye + tomates au pesto Plat : macaroni à la roquette! Dessert : glace maison à la bigarade et basilic (original et délicieux). Déjeuner dehors sur la varangue, très sympa. Je goute une orange locale, qui est jaune à l’intérieur. Café, télé. Une bonne petite journée :-)
Lundi 16 juillet : Je ne détaillerai pas mes journées de stage, sauf évènement exceptionnel ;) Ce journal parlera donc essentiellement de mes week-ends.
Mais pour ce premier jour, il y a eu un évènement exceptionnel! Enfin exceptionnel, tout est relatif.. La télévision locale est venue tourner à l'atelier. Et je suis interviewée :-) Bon, je ne savais pas tellement quoi dire, car cela faisait seulement deux jours que j'étais arrivée, mais c'était rigolo.
Jeudi 19 juillet : Ce matin, rapide visite de Port Mathurin avec ****. On mange un "roti" (crêpe avec de la sauce légerment pimentée, et des petits haricots aussi je crois). Je passe chez Orange, où il y a un accès wifi (rarissime sur l'île). Puis, je rentre seule en bus. J'adooore! Bondé, le bus avance lentement (surtout pour monter la côte, je ne crois pas que le chauffeur est passé la troisième). Musique séga à fond dans ce même bus. Ambiance, dépaysement total.
J’ai quitté ma ville de Province pour passer trois mois à l’île Rodrigues. Le lieu de ce stage n’était qu’un hasard de plus dans ma vie. Ce sont les rencontres et les liens qui tissent le fil conducteur de notre vie. Enfin je crois.
Je suis partie un jeudi 12 juillet, j’avais eu 20 ans la veille, j’étais reposée de la fin des partiels et des rattrapages, et j’étais prête pour l’aventure et l’inconnu.
Le TGV m’a amené directement à Roissy. J’ai toujours aimé les aéroports. Surtout le panneau des départs avec toutes ces destinations exotiques qui font rêver…. Mais aujourd’hui c’était moi dans la file : Port Louis, Maurice.
Je suis arrivée le vendredi 13 juillet à 6h du matin heure locale à Port Louis. Déjà l’aventure commence : on embarque pour débarquer quelques minutes plus tard.. à Maurice même. L’avion n’a pas bougé. Résultat : trois heures de retard pour un camion renversé bloquant la piste d’atterrissage à Rodrigues. Ca y’est je sais où je vais : le bout du monde. Les langues se délient : à chaque fois que je vais à Rodrigues, il y a toujours du retard. Le pilote ajoute même : celle-là ils ne l’avaient jamais encore faite! Un sandwich et un café offert par Air Mauritius plus tard, et enfin nous décollons. Je suis accueillie par *** et son sourire, et *** et son rire. La vue sur le lagon turquoise est magnifique de la maison. Premier jus de limon, première découverte du créole rodriguais. Rapide visite des lieux : l’atelier, la boutique, ma case en paille, les ruches. Au niveau météo, d’après mes souvenirs il faisait beau lorsque j’ai atterri (d’ailleurs magnifique le décollage à Maurice, plus nuageux sur Rodrigues, et l’aéroport de Maurice est superbement situé : la montagne se détachait sur le ciel orageux, et la lumière était celle du lever du soleil, au premier plan : un Boeing blanc avec le sigle rouge Air Mauritius : très belle image). Donc, il faisait plutôt beau, mais j’ai indiqué dans mes notes : à 17h52 il pleut des cordes !
Voici les deux premières photos que j'ai prises de l'île